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Histoire de Courcy

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L'église de Courcy, où l'on découvre les armes de la famille Potier de Courcy, sur un pilier de la chapelle nord sculptées en pierre, est sous le vocable de Saint-Lô, lieu de sa naissance selon la légende.
Elle dépendait de l'archidiaconé et du doyenné de la Chrétienté dont la ville épiscopale est Coutances.
Elle payait 49 livres 10 sous de décime. Le seigneur du lieu nommait la cure.

Dans le courant du XIe siècle, la dîme appartenait à l'abbaye de Saint-Lô ; ainsi qu'on le voit par une charte postérieure, donnée par Henri II, en faveur de cette abbaye. Il paraît que plus tard, elle se partagea en trois parties. Un trait pour le curé, un second pour ladite abbaye et un troisième pour un autre titulaire.

Cette église, avec des terres et des moulins, formait une ancienne prébende, ou propriété de la cathédrale de Coutances; c'est à dire que l'évêque avait la seigneurie et le patronage et percevait certains revenus sur une partie du territoire.
Une charte confirmative, donnée par le roi Philippe V, en l'année 1319, fait mention de cette prébende.

Sous le règne de Philippe-Auguste, l'évêque de Coutances, comme baron de Saint-Lô, devait au Roi le service de cinq chevaliers. Ce service était fait pour l'évêque par plusieurs seigneurs.

Il y avait à Courcy trois fiefs nobles, le fief de l'évêque, le fief de Courcy et celui de la Haulle. D'après un état dressé en 1652, le fief et la seigneurie de Courcy, appartenant à l'évêque, y comprit les dîmes, étaient affermés 650 livres. Le fief de Courcy et celui de la Haulle appartenaient, en l'année 1688, à René Potier, seigneur de Courcy.
Ce dernier fut maintenu dans le droit de patronage et de collation de la cure de Courcy, à l'encontre de Charles François de Loménie de Brienne, évêque de Coutances, sur les conclusions de Denys Talon, avocat général, par arrêt du Parlement de Paris de 1689, à la charge de quatorze boiseaux de blé froment, deux pains et deux chapons de rente.

Il y avait sur ces fiefs deux moulins, dont l'un était banal. Leur revenu était de 400 livres.

Dans le cours du XVIIe et XVIIIe siècle, les membres de la famille Potier prenaient le titre de seigneur et patron de Courcy. On trouve que François Potier fut anobli en l'année 1586.
Après lui sont cités : René Potier (1631-1702), Adrien Potier (1679-1704), Jacques Potier (1611-1662), sieur de LA Verjusière, Nicolas-Michel Potier (1693-1770), sieur du Parc, qui épousa en 1739 Marie Guénon, André Potier (1736-1798), sieur de La Pommeraye et Philipp-Adrien Potier (1701-1788).

Le 3 juillet 1512, Jean et Raoul, dits du Quesne, fils de Gabriel du Quesne, sieur du Mesnil-Normand, vendaient à Pierre Potier, né avant 1450, écuyer, sieur de la Vallée et de Boisroger, le fief noble de Courcy. Pierre Potier avait épousé en 1480 Jeanne de Campserveur.

Ce fut un de ses fils, Jacques, qui hérita du fief de Boisroger ; un autre de ces fils - de son premier mariage avec Gilette Heuzey - Guillaume, mort en 1550, eut le fief de Courcy et fut en procès avec l'évêque de Coutances, Philippe de Cossé, qui lui disputait le patronage de l'église.
Mais en 1532, le Parlement de Normandie donna raison à Guillaume Potier dont le blason fut placé dans l'église à l'endroit où il se trouve encore aujourd'hui. Guillaume devait néanmoins aveu de son fief à l'évêque.
A cause de leur vassorerie du Parc, les Potier devaient faire un présent à l'évêque lors de sa première entrée dans la ville épiscopale ils lui offraient deux couteaux, quatre fers à cheval et les clous nécessaires au ferrage.

René Potier (1631-1702) hérita en 1681 de sa mère Magdeleine de Chanteloup du fief du Caudran à Heugueville en Costentin.

En 1647, Claude Auvry prit possession du siège épiscopal de Coutances. Le gouverneur de cette ville, messire de Costentin, alla à la rencontre de l'évêque et le harangua. A peu de distance du bourg, une députation des membres de la vicomté et de l'élection le salua de deux nouvelles harangues, étudiées en l'école de Minerve. Les échevins, accompagnés d'un corps de bourgeois, l'attendaient tambour battant, mèche allumée, enseignes déployées. L'évêque descendit de voiture aux portes de la ville et fut acclamé au nom des membres du présidial par Gilles Guérin,écuyer,sieur d'Agon, lieutenant-général criminel au bailliage et siège présidial. Arrivé devant l'église Saint-Nicolas, il y entre parce que la chapelle Saint-Floxel - dite Saint-Maur - était occupée. C'était par la visite de cette chapelle que les évêques commençaient la cérémonie à la cathédrale.
L'évêque sortit par la petite porte Saint-Georges et entra dans son palais. La ville fit présenter à sa table, par ses échevins, le pain et le vin. En ce jour, il régala d'importance les sieurs du chapitre et le lendemain, il festoya messieurs de Présidial.
Messire de Gonneville, suivant les aveux de sa terre, tint l'étrier lorsque l'évêque descendit de cheval et le servit à table. La haquenée de Mgr Aubry et la coupe d'or dans laquelle il buvait étaient deux présents de messire de Gonneville pour ce service. L'évêque les reçut et les rendit aussitôt avec la plus grande courtoisie. Messieurs Potier de La Pommeraye, marchaient devant le prélat pour faire ouvrir le passage à l'entrée de son palais. Ils lui présentèrent deux couteaux et quatre fers à cheval, service obligé de leur seigneurie.

Lorsqu'au mois de mars 1789 les trois ordres du bailliage de Coutances se réunirent en assemblée générale, Léonor Clair Potier, arrière petit fils de René Potier, y comparut comme seigneur des fiefs nobles de Courcy et de la Haulle.
Etaient présents : Léonor Clair Potier, ancien officier d'infanterie; André Potier, seigneur en partie de Saint-Martin le Vieux; Guillaume Nicolas Léonor Potier de La Varde; Jacques François Pierre Potier de La Verjusière; Louis René Potier du Parc.

René Potier fut chef de famille et d'armes de la maison Potier au milieu du XVIIIe siècle ; il mourut au manoir seigneurial de Courcy et fut inhumé dans l'église paroissiale de ce nom. Il épousa, avant 1666 à Cérences, Elisabeth Le Carpentier, dame de l'Espinay. Leur fils aîné Adrien est l'auteur de la branche des seigneurs de Coury, éteinte en 1812 par la mort de Léonor Clair Potier. Charles, l'un des puînés, quitta la Normandie en 1704 pour entrer dans la Marine du Roi. Il est à l'auteur de la branche bretonne et épousa une québécoise. Le premier fils de Charles, Jean-Charles, épousa en 1773 à l'Île de France la filleule de Thomas-Artur de Lally-Tollendal, gouverneur des Indes, décapité en 1766 et sogonekur de la femme de d'Entrecasteaux, l'un des commandants de l'expédition partie à la recherche de La Pérouse en 1791. Le second fils, Alexandre, était le grand-père de Pol.
En 1793, les prêtres fidèles trouvaient dans la paroisse Saint-Lô de Courcy un sûr asile ; et, si l'on excepte trois ou quatre chefs de famille, le dimanche, et non le décadi, était pour tous le jour du Seigneur, le curé constitutionnel était un intrus, un loup et non un pasteur.
On racontait que ce pauvre prêtre fut obligé d'entrer par la fenêtre dans sa maison ; la malice des habitants avait barricadé les portes. Cette fidélité des habitants de Courcy à l'Eglise fut obtenue, sans doute, par l'intercession de Saint-Lô qui est né dans cette paroisse et qui en est le patron. La tradition qui fait Saint-Lô originaire de Courcy, est depuis le VIe siècle perpétuelle, constante et jamais contredite. Elle a été maintenue par la piété plus encore que par des motifs de gloire humaine. Car les mêmes hommes qui la gardaient comme un trésor, sont assez indifférents à l'illustration de l'astronome de Lalande dont la famille habitait parmi eux.

M Thomas Pierre Gaspard Le Drans (1733-1796) fut présenté comme curé de Courcy à l'évêque par M Philippe Adrien Potier, chevalier, seigneur et patron de Courcy de la Haulle et du Coudran.
M Le Drans et Jean-François Anquetil, son vicaire, ayant refusé de prêter le serment de fidélité à la Constitution civile du clergé en 1791, prirent le chemin de l'exil (à Saint-Hélier de Jersey le 16 septembre 1792). M Anquetil rentra en France après la Révolution française et fut nommé par Mgr Rousseau en 1803 curé de Cerisy-la-Salle (il meurt en 1808).
En mai 1793, Le Drans logeait chez Jean Pesnel à Saint-Hélier ; il avait 61 ans, taille 5 pieds 2 pouces, teint brun, yeux bruns, cheveux gris. Le 6 janvier 1794, il recevait un premier secours du comité anglais et ainsi de mois en mois jusqu'au 3 mars 1796 où il recevait son 37e secours.

A Courcy, il y a un château, ou du moins il y en avait un, l'acquéreur l'ayant rasé et n'ayant conservé que le portail aussi décoré des armes des Potiers et les bâtiments de service convertis en dépendances d'une ferme vouée à la location.


Collaborateurs de cette page: mose .
Page modifiée dernièrement le Mer 29 Mars, 2006 [23:26] par mose.


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