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Ethique et TICLa révolution WEB 2.0Un nouvel enjeu : libre, responsable = durable ?Vu dans le Courrier International du 31/8/06 : la révolution WEB 2.0 "Il se nomment MySpace, Flickr, YouTube ou Wikipedia. Symboles de l'Internet participatif, ces sites s'imposent comme les modèles de l'Internet de demain. Leur mode de développement et les outils informatiques qu'ils utilisent attirent aussi les géants du Net comme Google ou Yahoo! qui multiplient les rachats. Un succès qui s'explique notamment par le besoin des internautes de partager les connaissances et de créer de nouveaux réseau de communication" Réactions personnellesLe succès des outils collaboratifs, des WIKI n'est plus contestable. Par contre, cet article illustre le risque de dérive vers la marchandisation, la gadgétisation : "Science sans conscience n’est que ruine de l’âme", écrivait déjà Rabelais il ya quatre siècles et demi.Je pense à Mose et nos amis trolls. Qu'est-ce qui nous différencie de ces folies utilitaristes et consuméristes aveugles (voir mySpace, Blogger et Flickr pour se rendre compte) ? Seulement notre objet et notre éthique. C'est ici que le "Libre et Durable" devient plus qu'une possibilité, il devient une nécessité. Sinon, le collaboratif risque de se faire piéger dans le miroir aux alouettes et les modèles propriétaires marchands que proposent les géants de l'Internet : après la ruée vers l'or des outils collaboratifs, les rachats de sites et de développeurs de 20-30 ans à des prix colossaux... un autre type de monopoles et de fortunes colossales pourraient bien voir le jour, sauf que l'univers, au lieu de tourner autour de Bill Gates, pourrait devenir celui des Google, Yahoo! ou autres eBay. Le Libre deviendrait ainsi le compagnon de fortune, ou d'infortune, du durable (:rolleyes:) ? Quelles actions mener à Angenius ?D'abord renforcer le coeur, notre noyau d'acteurs engagés dans le Libre, et dans le Durable, et établir des passerelles entre ces deux mondes qui pour le moment s'ignorent, pour des raisons plus techniques que fondamentales : la solution c'est typiquement "Briand + Caron", pas l'un ou l'autre mais les deux compétences et ouvertures d'esprit combinées.Idem pour OPL, les chercheurs du Durable (Nord Pas de Calais, Universités...), il faut leur faire comprendre les enjeux du Libre et les impliquer dans le processus collaboratif, apprenant ; idem avec ULCO + Lille 1 & 2, les Marsouins de Brest, l'INRIA, CLISS 21... Ensuite, publier, partout, pour vulgariser et faire connaître TICA, les processus apprenants, que les gens s'approprient les pilotes et les solutions en cours de développement ("do it, fix it"). A chaque fois, faire ressortir la cellule souche qui commande le tout. Il faut que les gens s'informent sur le Libre et le collaboratif, et qu'ils voient autre chose que le "gadget", les portables, la frime et les marques... Aujourd'hui, quand on parle Internet et révolution TIC, tout le monde voit MP3, P2P, futile, ados accros à leurs écran, nerds et autres développeurs irresponsables et égoïstes (:mrgreen:). Alors qu'en fait il se cache derrière des enjeux éthiques dix mille fois plus importants : l'accès équitable à la connaissance, pour tous, sans restriction. Il s'agit de changer de paradigme et d'infléchir nos modes de vie. Pour cela, il faut surtout faire comprendre ce que signifie "free speech, not free beer" (explication sur Open Source et Free Software) : liberté de parole, à ne pas confondre avec entrée gratuite. L'enjeu est de donner accès au plus grand nombre, au moindre coût, à Internet et de former les usagers pour qu'ils puissent s'engager dans le développement de leur propre connaissance et gagner en autonomie / responsabilité. Voir l'expérience de Brest depuis 1997 en la matière : le temps est long, mais le changement profondément ancré dans le tissu associatif et civil. LiensEt par curiosité :
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