Le Vendredi 13 octobre, Capucine Muller, spécialiste des filtres plantés de roseaux(traitement des eaux usées par des plantes) est venu à la Quinarderie pour voir ce qu'on pouvait faire. En partenariat avec l'Ecole des Mines d'Alès, elle travaille sur l'amélioration de ce procédé, encadrée par l'Atelier Reeb et Aquaterre.

Cadrage

• Il faut d'abord faire un état géologique, étude de sol (pédologie), étude hydrologique. On peut se les procurer en étudiant le circuit de l'eau, résurgences, sources, niveau de la nappe phréatique, puits...Un particulier un peu alerte peut le faire ou le faire réaliser par un bureau d'étude.
• Ensuite on fait des tests de perméabilité, pour analyser la vitesse d'infiltration (creuser des trous au niveau de l'exutoire, on met de l'eau et on chronomètre)
• Il faut un plan de situation des bâtiments, projections de fréquentation à court, moyen et long terme. Variations saisonnières ...
• Voir dans le projet ce qui est souhaité. Les grandes options :
  • Tout en filtres plantés => évite de produire des odeurs, car la dégradation aérobie va beaucoup plus vite que dans une fosse septique anaréobie, c'est comme dans un compost. Le problème : entretien
  • Fosse toutes eaux + filtre planté => une fosse septique au départ, puis un filtre horizontal. Avantage : moins d'entretien, pas de problème de répartition. Séparation gravitaire des matières et de l'eau. Même s'il y a des grosses variations de fréquentation, les plantes souffrent moins car le filtre est en eau. Ce principe améliore le traitement des eaux en sortie de fosse, mais ne règle pas le problème des boues dans la fosse
• Solutions existantes ?
  • Ce système est beaucoup utilisé pour les petites collectivités rurales (+ d'une 100aine est installé chaque année en France). Il n'y a que quelques sociétés qui offrent leurs services (SINT, Aquasaft, Atelier Reeb, Aquaterre, Epur'Nature)
  • Exemple du Chênelet : ils ont fait appel à SINT, qui a mis en place une solution assez lourde (pompes de relevage, car peu de pente)
  • La clé : démarche de gens engagés qui vont chercher des solutions. Capucine a appris en travaillant dans l'Atelier REEB et en faisant elle même sur ses chantiers. Il n'y a pas de solution standardisée, il faut bien observer le contexte et s'adapter à l'environnnement

Orientations proposées pour la Quinarderie

• 2 fosses toute eaux 3 000 et 4 000 litres (maison principale + Charterie)
• Bief planté (bassin de filtration) 3,5 sur 14,5 m. Objectif : l'eau met entre 24 et 48 h pour passer dans le bief. Pente 1%
• Bassin d'infiltration : l'eau s'infiltre petit à petit, le reste va dans la mare qui sert de lagunage et de finition de traitement + tampon si pluies fortes
• On garde l'exutoire en cas de trop plein, mais on fait tout par infiltration
• L'idéal est un filtre planté 100%, sans fosse septique => ici pas possible à cause de la pente et un manque de surface + variation été / hiver auquel le filtre planté ne peut répondre

Le maire de Courcy est venu nous rendre visite. Il s'interroge sur l'intérêt d'une solution de ce type pour 7 habitations de la commune. Il nous conseille de prendre contact avec le SPANC, service dépendant de la Communauté de Commune qui donne un avis voir des conseils, sachant que c'est le maire qui donne l'accord.