TIC et connaissance

II- AGIR


Programme d'action

L'objectif de notre travail à Angenius est d'aider à la mise en place de territoires intelligents, laboratoires de cellules souches capables de répondre au défi de la complexité. Leur combinaison nécessaire avec une communauté apprenante implique un dispositif technologique et méthodologique approprié.
Le principe d'intelligence collective vise à amener chaque individu à jouer son rôle dans les cycles de son choix et selon sa nature : en analogie avec le vivant et les écosystèmes en équilibre dynamique, chacun a une fonction et une "niche écologique" à occuper, différents "niveaux trophiques" permettant d’assurer une régulation naturelle et un équilibre sous forme de cycles.
Une différence majeure entre l’homme et les autres espèces est la connaissance et la capacité de choisir sa conduite, mais aussi la capacité de modifier massivement son environnement. L'enjeu est la prise de conscience et la responsabilisation individuelle, seul gage d'adaptation aux problèmes collectifs révélés de plus en plus clairement, issus d'une gestion aveugle des ressources naturelles depuis le siècle dernier.

Heureusement des « cellules souches » de développement durable ont pris corps dans le monde. Il faut maintenant les mettre en réseau, en codifier les enseignements pour faciliter leur transposition dans le monde ; pour cela, il faut disposer d’outils de diffusion généralisés.
Notre objectif à Angenius est de répertorier et mettre en réseau les territoires intelligents existants et les communautés qui les fertilisent ; amorcer le processus de co-production de connaissances en matière de développement durable ; mettre à disposition des outils de diffusion efficaces, ouverts et ludiques pour « donner envie » au plus grand nombre. Le changement est engagé en divers points du monde, et des avancées majeures sont envisageables à court terme, tant du côté des cellules souches que du côté des outils libres et collaboratifs.

Appuis et partenaires

Orientation générale des partenariats
L’amorçage de laboratoires pilotes et leurs schémas de financement reposent pour l’essentiel sur des fonds publics : selon une étude menée par HEC en 2005, 90% des financements d’amorçage sont publics (ANVAR, collectivités publiques…). Le secteur privé et les acteurs du Capital Risque interviennent surtout en aval (phase de « bêta test » et mise en marché de prototypes déjà éprouvés en laboratoire).
En parallèle, une recherche sur le terrain est nécessaire pour détecter et intéresser des acteurs catalyseurs. Ces catalyseurs sont des propagateurs, qui plus que la moyenne, communiquent leur passion et leurs convictions et apportent des ressources opérationnelles, tout en conservant la confiance du territoire qu'ils occupent, par l'implication dans des réalisations concrètes et signifiantes sous forme de projets pilotes.
Ils donnent envie aux autres par l’exemple. Il s’agit souvent de bénévoles et de décideurs engagés, qui amorcent le processus d’intelligence collective et le changement .
Les besoins de vertus fertilisantes de la cellule souche imposent par ailleurs de penser les laboratoires comme des sites à l'aspect ludique, sensoriel et expérientiel. Les besoins technologiques sont donc conditionnés par la production d'images et d'outils didactiques

Où en sommes nous en France ?
Des collectivités et acteurs pilotes se sont engagés dans une démarche de recherche action aux côtés d’Angenius depuis 2005 (réseau de communautés apprenantes). De manière non limitative, on peut s’appuyer sur les cellules souches suivantes :
  • Bedzed et OPL (Z², JO Londres 2012, Portugal, RSA, Chine) : pionniers de la durabilité forte, primés au plan mondial, incontestablement à l’origine d’un réseau de « cellules souches » les plus avancées au monde. Leur succès est exponentiel (cf récents développements sur les JO de Londres 2012 et Shanghai). Leurs connaissances sont diffusées de manière libre, selon un processus apprenant (amélioration continue, OPL Academy)
  • Loos en Gohelle, CERDD, Nord Pas de Calais, ADEME: des pionniers du développement durable en France, un laboratoire à l’échelle d’une région et sans doute les 1° cellules souches inspirées d’OPL et des travaux d’Angenius, expérimentation d’outils libres et collaboratifs en pointe (WIKI, géomatique)
  • Saint-Etienne : autre site d’expérimentation majeur pour Angenius et OPL. Opportunité avec le dossier de candidature à la Capitale de la Culture Européenne 2013, mise en réseau avec le Nord Pas de Calais et Loos en Gohelle (réseau de villes apprenantes, bassins miniers)
  • D’autres sites émergents avec la Fondation Européenne pour des Territoires Durables (Fondaterra) en Ile de France et en Normandie.
De grandes institutions appuient la démarche d’expérimentation : DIACT, Fondaterra, PNUE, UNESCO, grandes entreprises. Le réseau mondial Empreinte Ecologique, les réseaux de chercheurs associés ainsi que des ONG (WWF, Comité 21) accompagnent la démarche.

En matière de développement d’outils
  • Outils et communautés du Libre : WIKI, géomatique, e-Toil, communautés Linux, Copyleft, Creative Commons, initiative « Libre et Durable » (Angenius est co-initiateur d’un certain nombre de ces développements)
  • Media libre : initiative pour développer du contenu en local, et le valoriser en local. Cette "boucle locale" de connaissance et d'information est aussi un vecteur de solidarité transversal à l'échelle du territoire. C'est aussi du "métabolisme" territorial durable, et c'est en quelque sorte le système nerveux des territoires intelligents. Voir MediaLocal
  • Plate-forme technologique développée avec Fondaterra ANR, HEC (…) pour les indicateurs et études de cas de développement durable
  • Des approches grand public ludiques pourraient émerger prochainement (plate-forme PNUE Youth Exchange, empreinte écologique dans le Nord Pas de Calais avec l’ADEME à Loos en Gohelle ou à Nausicaa…)

Les contributions sur ce sujet émergent sont les bienvenues !
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